Emilie Dubreuil

J'ai paumé tout le texte la concernant vraiment: j'essayerai de le repondre un de ces soir.
En attendant, je mets la fin avant de la perdre elle aussi.
Pas encore relu, donc probablement truffé d'erreurs, fautes d'orthographes, lourdeurs et incohérences.

Journal intime d'Emilie Dubreuil:


Cher journal,

Cela fait maintenant cinq jours que j'ai quitté le Canada et que je découvre les Etats-Unis d'Amérique: c'est très intéressant, même si les gens sont parfois un peu bizarres.
Bizarres, mais gentils. J'étais dans ce snack-bar en train de faire quelques tours de cartes (les clients ont semblé apprécier: certains ont même applaudi et ri bruyamment) et deux personnes se sont spontanément proposées pour m'emmener gratuitement jusqu'à Freedom City. J'ai même été obligée de choisir entre les eux: j'étais gênée...

Finalement, je suis montée dans la voiture de Monsieur Armando Velasquez, ou Pedro Ramirez ou quelque chose comme ça. Un vrai américain mexicain: il ressemblait un peu à alberto, du "King of Tex'Mex", mais en plus grand avec un joli costume et sans les lunettes ni l'odeur de friture (même s'il sentait drôle aussi). En tout cas, il a été très gentil: il m'a ammené en ville et m'a indiqué où trouver un hotel. Il m'a même présenté le Freedom Hall: ça doit être la grande salle de spectacle locale. J'espère qu'un jour moi aussi je pourrais y présenter mes tours de magie.
A ce sujet, il faudra que je me rachète un lapin. Mitchoune me manque, mais je ne pouvais vraiment pas l'emporter avec moi: il n'aurait jamais passé la douane. Et puis il sera bien mieux dans la nature parmi les siens, je pense. J'espère qu'il se fera des tas de copains et que les renards et les loups ne seront pas trop méchants avec lui.

La ville ressemble un peu à Québec. En beaucoup plus chaud et plus sâle. Ca sent vraiment bizarre aussi... D'après ce que j'ai compris il y a eu des émeutes ou je ne sais pas trop quoi: je ne sais pas si c'est pour cela que je ne peux toujours rien retirer de mon compte en banque, les machines refusent ma carte. J'espère que ça s'arrangera vite, parce que je n'ai plus beaucoup de travellers chèques et que les gens d'ici n'ont pas l'air de vouloir accepter mes dollars canadiens.

Un peu plus tard, alors que je cherchais un hotel bon marché, je suis tombé sur de sympathiques jeunes gens qui ont proposé de m'héberger: ils m'ont invité à les suivre dans leur "squatt". Je ne sais pas trop ce que c'est qu'un "squatt", mais c'est presque aussi mal rangé que la cabane du vieux Bobby (et ça sent presque aussi mauvais que le vieux Bobby d'aileurs).
Enfin je ne vais pas me plaindre: c'est vraiment gentil à eux de m'avoir offert l'hospitalité. J'ai du m'endormir, car quand je me suis réveillée un peu plus tard, ils n'étaient plus là. Preuve que l'on peut dire ce que l'on veut sur les américains, mais qu'ils sont tout aussi serviables et prêt à faire confiance à une jeune étrangère que les canadiens: ils m'ont laissé leur chez eux alors qu'ils me connaissaient à peine.

J'étais en train de faire un peu de ménage, quand un magicien est apparu. Un vrai, hein, qui maîtrisait le Grand Art et tout et tout. J'était tout excitée. En plus,il était vraiment impressionnant. Bon d'accord, il avait un costume un peu ridicule et il se donnait des airs prétentieux, mais sa magie était puissante et bien réelle.
Je savais bien qu'ici je trouverais des confrères...

Il m'a invité chez lui et m'a expliqué tout un tas de choses compliquées. En gros, il a tout plein de pouvoirs, mais préfère laisser détruire la planète plutôt que de s'en servir. Enfin c'est ce que j'ai cru comprendre, parce que j'ai encore un peu de mal quand les gens parlent avec leur accent bizarre. Je crois qu'il doit faire un peu semblant et ne pas être si puissant que ça finalement, ou alors être très fainéant et ne pas vouloir prendre de risque. Mais bon, il est gentil quand même: il a convoqué un esprit mineur pour me faire des pancakes (un peu trop secs, mais bons quand même...) et il m'a proposé d'utiliser sa bibliothèque, alors je n'ai pas voulu le vexer. Et puis en plus,il a dit qu'il m'enverrait voir des gens au Freedom Hall: je me demande si c'est pour travailler dans les coulisses ou être sur scène, mais ça me permettra de toute façon d'avoir mes entrées dans le milieu du spectacle.

Par contre ce que je n'ai pas compris, c'est, s'il était au courant (et il l'était, il me l'a montré sur un globe magique), pourquoi il avait laissé construire cette salle en plein sur un noeud de ley lines? Avec une telle concentration de lignes de forces cosmo-telluriques et un tel nexus, il doit
se passer plein d'évènements étranges là-bas: le taux d'entropie doit y être énorme. Si ça se trouve, le tissu de la réalité y est même assez fragilisé pour que des portails inter ou intra-plan s'y ouvrent de façon spontanée. Enfin je verrai bien sur place.

Notes d'études préliminaires de Trent Denvert, psychiatre
Code Patient: 200402W026

La patiente, Emilie D. est une adolescente de seize ans, sans antécédents psychiatriques connus.
Elle a été envoyée en consultation suite à des problèmes globaux d'insertion en milieu scolaire combinés à quelques épisodes délirants.
Voir fiche de renseignement en annexe.

Il apparait que la famille maternelle présente dans son historique quelques cas de problèmes mentaux non-diagnostiqués médicalement, mais relevant potentiellement de formes graves de schizophrénie (visons, "possession", délires chroniques paranoïaques, etc...): une nature atavique des troubles observés est donc dans le domaine du possible.
Rien de précis au niveau de la famille paternelle, même si l'une des branches de celle-ci, d'origine américaine native, semblait avoir produit de nombreux chamans et autres "visionnaires".
Investigations supplémentaires éventuelles à effectuer afin d'explorer plus avant la piste de l'axe familial et des maladies mentales (ou pour le moins terrain favorable à celles-ci) héréditaire.

Un examen préliminaire a révélé chez la patiente un fort trouble de la personnalité qui ne remet pas en compte le diagnostic préliminaire d'accès ponctuels de schizophrénie hébéphrénique.
Même si le terme est par trop galvaudé et non-scientifique, pouvant recouvrer plusieurs pathologies mentales d'origines différentes, on se trouve ici face à ce q'il convient néanmoins d'appeler un cas de personnalités multiples.
On note une forte dissociation de l’unité psychique du sujet, associée une cohérence de chacune des unités sensitives et cognitives.

La personalité de base d'Emilie D. est celle d'une adolescente timide et effacée, à fortes tendances introvertives et disposant d'une intelligence supérieure à la moyenne.
Sa non-capacité à communiquer et se faire accepté s'est traduite par un repli sur soi et le développement de sujets d'intérêts "excentriques" (histoire, superstition, mythologie, etc...) afin vraisemblablement de se donner un intérêt vis-à-vis des autres.
Une telle manoeuvre ne pouvait bien sur conduire qu'à l'échec et à une mise à l'écart encore plus prononcé du reste de la communauté qui la juge "hors-norme".
Il est à noter que, de manière totalement logique et en réaction à sa condition, le sujet est extrèmement serviable et gentil. Sa générosité n'étant bien sur jamais payé de retours. Son manque flagrant d'expérience et de capacités sociales le rend aussi particulièrement crédule et vulnérable, et ce malgré son intelligence.

La personnalité construite de manière réactive à cet état de fait apparait donc comme un exhultoire. Elle est particulièrmetn décidée, méprisant totalement les autres et se plaçant au-dessus de tout.
Même si cela n'a pas pu être démontré de manière avérée, il me semble aussi extrèmement probable que cette personnalité seconde montre une grande propension à l'agressivité verbale, la violence physique ainsi qu'à une sexualité forte.
Après examen des faits et entretiens poussés, il s'avère que le sujet ne garde aucune mémoire des moments où s'exprime cette personnalité: il l'oculte totalemnt etnie même la réalité des évènements.
Le déclencheur semble être un stress extrème, tension émotionnelle forte et ponctuelle.

N'étant pas réellement à même de reproduire et contrôler ces conditions, je me suis résolu à utiliser une technique d'investigation par hypnose.
Le sujet semblant faire preuve d'une extraordinaire force de volonté malgré son attitude générale, j'ai du recourir à la pharmacologie avec une administration modérée de telenex-750.
Le côté illégal de ceci m'apparait bien entendu. De même, le recours à ce type de drogues risque de générer des artefacts expérimentaux. Je pense néanmoins que, dans l'intérêt du sujet, il s'agissait de la chose à faire. De plus, ce cas étant extrèmement complexe et passionant, nul doute que son étude aprofondie puisse déboucher sur une publication.

Au bout de trois scéances d'endo-hypnose médicamenteuse, il ressort que la personnalité seconde est construite de manière extrèmement cohérente.
Elle prétend se nommer Marie Lapiche et être la réincarnation, ou plutôt la possession, d'une française du moyen-âge brûlée vive pour sorcellerie et lointaine ancêtre d'Emilie D..
J'ai par moi-même effectué quelques recherches et ai tenté de la mettre en défaut, doutant de toute façon qu'elle reconnaisse ses éventuelles erreurs. Toutefois, les connaissances, tant historiques que généalogiques ou mythiques, du sujet sont impressionnantes. Les récits que "Marie" m'a fait d'évènements de cette époque ce sont avérés criants de vérité.

La dernière scéance s'est nettement plus mal passée, mais a été très intéressante. "Marie" semble s'être rendue compte de manière plus réelle de ma présence et m'a injurié et menacé.
Le scénario construit est particulièrment complexe.
Marie aurait donc, en échange de pouvoirs, conclu un pacte avec un démon qu'elle nomme Reine de Glace. La mort tragique de Marie aurait empêché le démon de prendre possession de son corps, mais un ultime sortilège aurait lié son âme a celui d'un réceptacle transmis à ses descendantes et, parmi les filles de sa lignée, elle tenterait plus ou moins de se réincarner, ou de les guider, le fait n'était pas très clair.
L'élément initial apparaît clairement comme étant l'entrée en possession par Emilie D. d'un pendentif de famille, transmis de mère en fille et prétendument ayant initialement appartenu à Marie. Celui-ci aurait réveillé les dons magiques d'Emilie, ainsi que le pacte liant les femmes de ce sang à la Reine de Glace. Le pendentif abriterait aussi (initialement?) l'âme de Marie.
Cette dernière semble tiraillée entre son désir de s'amender et de protéger ses descendantes d'une part, et son obligation d'obéir au pacte conclu avec le démon d'autre part. Elle joue semble-t'il et d'après elle un rôle d'interface, de tampon, entre Emilie D. et la Reine de Glace, protégeant et servant les deux, mais en s'assurant que la seconde ne prenne pas le pas sur la première.

Il me semble donc indispensable de procéder à l'étude de cette troisième personalité, nettement mieux dissimulée celle-ci: cette "Reine de Glace".
Marie a refusé de me laisser accéder à elle, faisant barrage de toutes ses forces, me suppliant et menaçant, même. Entendre un tel flot d'insultes, certaines particulièrement crues et vieillotes, jaillir de la bouche d'une patiente si calme dans son état normal, a quelque chose de très dérangeant, même pour un praticien chevronné comme moi. D'après Marie, à chaque apparition de ce démon, le risque qu'il ne consumme la psychée d'Emilie D. et ne s'approprie son corps est de plus en plus important.
Il s'agit vraisemblablement de l'émergence d'une nouvelle personalité et il me faut y accéder avant qu'elle ne se soit totalement construite et implantée si je désire comprendre et donc être à même de traiter le cas de ce sujet. Je pense essayer une dose plus forte combinée avec un psychotrope léger lors de notre prochaine scéance: cela devrait me permettre de lever les inhibitions empêchant cette "Reine de Glace" de s'exprimer.

Toutes les Nouvelles de Saint-Jean Montjoie:

Suite à l'appel téléphonique d'un promeneur, la police a pu constaté qu'un accident automobile avait coûté la vie au Dr Trent Denvert, médecin psychiatre bien connu de son milieu pour ses théories et méthodes controversées.
D'après les premières déclarations du porte-parole des forces de l'ordre, la thèse de l'accident est retenue.

Il semblerait que, dans la nuit du 23 au 24 et alors qu'il regagnait sa résidence secondaire, le Dr Denvert ait perdu le contrôle de son véhicule.
Une plaque de verglas, inhabituelle mais pas exceptionnelle en cette saison, probablement combinée avec une mauvaise visibilité et la fatigue, semble responsable de ce fait. Le véhicule aurait ensuite défoncé le parapet et fini sa course une dizaine de mètres en contrebas.
D'après les premières constatations, le médecin ne serait pas mort sur le coup, mais après plusieurs heures d'agonie, des suites à la fois de ses blessures et d'hypothermie.

Ce dramatique accident met à nouveau en lumière les problèmes de sécurité automobile et relance la controverse sur l'éventuelle nécessité de procéder à l'éclairage public des portions peu fréquentées du réseau routier.

laReine de glace:


Je m'appelle Peter Henry, je suis un sorcier et je vais mourir...

La période de jeune rituel avait été observée, les ablutions cérémonielles effectuées et, par-dessus mes jeans et mon T-shirt ayant depuis bien longtemps dépassé l'apogée de leur existence, j'avais même revêtu la robe de lin rouge brodée, symbôle de ma pratique du Grand Art et ultime présent de mon initiatrice.

La date et les conjonctions astrales étaient propices. Par neuf fois j'avais entonné le chant incantatoire adéquat en jetant les ingrédients requis dans les flammes vertes. Par neuf fois, la dague en argent finement ciselée avait oté la vie d'un petit animal. Par neuf fois, le sceau avait été mis à mal. La dixième nuit, la dixième fois, alors que la lune était pleine et que ma lame s'enfonçait dans le coeur encore palpitant du chat, je prononçais enfin la composante finale de l'invocation. Les mots de pouvoirs du sortilège claquèrent au sortir de ma bouche et, sur le dernier, à l'ultime syllabe, je sentis les scellés magiques voler en éclat: le passage était ouvert!

Jaillissant de nulle part, une bourrasque glacée s'engouffra dans la pièce, soufflant toutes les bougies qui l'instant d'après se rallumèrent, brûlant désormais d'une sombre flamme écarlate. Des lueurs bleutées palpitèrent sur le pourtour du pentacle tracé au sol à la cendre d'ossements humains. Vibrant, enflant et s'éteignant comme douées d'une vie propre, celles-ci s'envolèrent du motif, créant un pont éthéré et lumineux entre le glyphe cabalistique et les chandelles l'enserrant.

Une brume glacée et d'une douloureuse blancheur envahit la pièce avant de se condenser en tourbillonant au centre du pentagrame, projetant des milliers de flocons de neige dont chacun était tellement froid que le simple contact avec la peau était morsure, piqure d'épingle incandescente transperçant la barrière de la chair.
Je rassemblai le peu d'énergie qu'il me restait et hurlait le nom secret de la créature invoquée!

La brume continuait de tournoyer, vision d'un cyclone en minuature et à rebours, galaxie de brouillard gelé changeant et mutant pour finalement prendre forme... humanoïde. Un éclair, un coup de tonnerre assourdissant dans cet espace confiné et, telle Vénus émergeant de l'onde, elle était là. Superbe, irréelle, divine... démoniaque.
Une jeune femme, grande, mince mais sans excès, aux jambes infiniment longues et fines, aux courbes de hanches et de poitrine tellement parfaites. Sa peau sans défaut aucun était d'une blancheur immaculée, diaphane et presque cristalline. Imperceptiblement, les derniers fragments de brume cotonneuses s'aglutinèrent autours d'elle et se changèrent en une longue robe couleur neige. Mon esprit enregistra à peine ce détail, tellement il était fasciné par le visage. Un long cou gracile, des lèvres fines et d'une pâleur exquise, un nez délicat, des pommettes saillantes, une longue chevelure de soie d'un blond quasiment blanc cascadant sur ses épaules et jusqu'au bas de ses reins et des yeux, des yeux... Deux abîmes où le bleu vif ne le cédait qu'au blanc le plus profond et dans lequel l'âme n'aspirait qu'à plonger et se perdre...

Je peinais à reprendre mon souffle et la fatigue due au contre-coup du sortilège n'était pas la seule responsable de cet état. Je déglutis avec difficulté et tentait de déclamer avec une assurance que je n'avais plus la phrase rituelle.
"_ Je suis Peter Henry, ton nouveau seigneur et maître: c'est moi qui t'ai invoqué et te contrôle désormais. Par la voie des serments anciens qui ne peuvent se briser, par les pactes immémoriaux scellés à jamais, par mon sang, par mon âme immortelle et par ton nom secret, tu devras désormais me servir fidèlement pour un an et un jour ou jusqu'à ce que je te libère. Telle est la loi, tels sont les accords qui te lient et nul ne peux les renier. Acceptes-tu de te soumettre et de m'obéir?
_ Non...
_ ?!? Hein? Comment ça 'non'? Mais? Euh... Les règles? Les lois immuables?
_ Doivent être respectées par ceux de mon espèce.
_ Et bien alors obéis et sers-moi!
_ Non.
Que crois-tu avoir invoqué, mortel pathétique? Un faible esprit mineur de givre? Sache que, par amusement et pour chasser mon ennui, j'ai pris la place de la ridicule créature que tu tentais vainement d'appeler: son nom secret n'est pas le mien et tu n'as par conséquent aucun pouvoir sur moi.
_ Mais c'est impossible, nul démon ne peut...
_ Qui oses-tu traiter de vulgaire démon, mage pitoyable? Je suis celle que l'on nomme la Reine de Glace, la Dame de l'Hiver et j'ai porté, porte et porterai foultitude d'autres noms dans une miriade de langages oubliés ou à venir.
Je suis l'Esprit du Froid Primaire, l'archidiablesse du Blizzard Eternel, le Cri dans la Tourmente, la Louve Blanche, Selininskya la Sans Pitié... et tu es à moi!
_ Je... Euh... Si tu me tues, tu ne pourras pas t'incarner à ta guise sur ce plan: tu finiras par en être chassée une fois ton énergie consummée. Tu as esoin d'un mortel pour t'invoquer et faire le pont entre son monde et le tien.
_ Certes...
_Tu as donc besoin de moi... vivant.
_ Oui... Cela serait le cas si je souhaitais me servir de toi pour m'incarner, mâle présomptueux. Mais de toi je n'ai nul besoin ni envie.
Il existe un pacte, conclu il y a de cela des siècles, et qui me sert toujours, se transmettant dans la lignée de ces mortels stupides et ignorants: je dispose déjà d'un réceptacle. Inconsciente de cela, bien sur, mais avec un tel potentiel que tu n'apparais que comme un vermiceau à côté d'elle. Le moment venu, c'est elle qui sera pleinement mon avatar. Alors je pourrais à nouveau reigner et le froid sans pareil des enfers s'abattra sur ton monde pour sept mille de vos années.
En attendant, je m'ennuie: tu vas donc me distraire.
_ Le pentacle! Tu ne peux franchir sa barrière. Et par les noms sacrés d'Yamen qui marche dans le désert et par la fleur aux milles racines et par ma puissance je t'ordonne à l'instant de disparaitre: JE TE BANNIS!
_ Imbécile! Présomptueux imbécile... Penses-tu réellement que quelqu'un d'aussi faible que toi puisse me bannir avec ces paroles vides de pouvoir? Penses-tu réellement?... Franchir ton cercle de confinement ne serait pour moi qu'une gêne mineure, mais je n'en ai même pas besoin. C'est toi qui va venir me rejoindre. Viens... Rejoins-moi dans mon monde. Laisse-moi te faire goûter aux douloureux délices de mon enfer. Ici les frissons sont orgasmes, ici les statues furent vivantes, ici les dames hurlent dans le blizzard et te lacèrent chairs et esprit, ici ma harde appelle à une nouvelle chasse dont tu seras le gibier.
VIENS!
_ Oui, maîtresse.

Sans aucune volonté propre, je posai le pied sur le motif, rompant ainsi la protection du cercle. J'avançai encore de deux pas avant de mettre genou à terre devant ma Dame. Celle-ci, délicatement, me prit la main pour m'inciter à me relever.
Caresse extatique de ses doigts délicats sur les miens. Sensation mirifique transcendant tout ce que j'avais pu connaitre auparavant tandis qu'en quelques secondes ma main puis mon avant-bras se figent et gèlent. A peine un regard indiférent de ma part quand mon ma dextre éclate en mille fragments de vie glacés, rubis de givre qui autrefois étaient ma chair et maintenant font désormais parti de son domaine et royaume.
Le portail se rouvre et la brume glaciale envahit la pièce, me saisissant jusqu'aux os et me sortant juste assez de ma torpeur pour que je puisse réaliser l'horreur de ma situation. Je veux crier mais mes cordes vocales sont gelées. Irrésistiblement, la Reine de Glace m'entraîne avec elle et son rire cristallin retentit par-dessus la tempête.

Je m'appelle Peter Henry, je suis un sorcier et je vais mourir...

Bon... Dès que je la voie, je la tue. Comment ça non ?

de toute façon, Dreyf devra creer les deux persos (on va faire un perso/personnalité ) avec moi. sinon, il joue pas

Luk a écrit:

Bon... Dès que je la voie, je la tue. Comment ça non ?

L'envoyer sur la lune suffira...
(PS: très sympatoche les textes by the way)

Waylander a écrit:

de toute façon, Dreyf devra creer les deux persos (on va faire un perso/personnalité ) avec moi. sinon, il joue pas

C'est avec ce genre de menace qu'on perd un joueur !

Luk a écrit:

Waylander a écrit:

de toute façon, Dreyf devra creer les deux persos (on va faire un perso/personnalité ) avec moi. sinon, il joue pas

C'est avec ce genre de menace qu'on perd un joueur !

mais non, je veux bien qu'il ponde un background, d'ailleurs faut que je l'imprime son background, mais j'ai plus le temps de creer les PJ tout seul, donc il faudra qu'on le fasse ensemble, pars pas Dreyf