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 Eric

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2 participants
AuteurMessage
Dreyf

Dreyf


Nombre de messages : 81
Age : 50
Date d'inscription : 27/09/2006

Eric Empty
MessageSujet: Eric   Eric EmptyLun 2 Oct - 1:57

Hein?

Mais rien de spécial à dire sur lui, voyons.

Enfin si vous y tenez il y avait bien ce texte recyclé (en plus gentillet, plus rebelle, moins sombre et moins... affuté), mais bon...


"Freedom City, 10 octobre, 03h22:




Les yeux perdus dans le vague et des souvenirs. Tellement de souvenirs…
Trop !
Depuis tout ce temps, son esprit était comme une coupe trop pleine et débordant, ne pouvant contenir tant de souvenirs sans qu’ils ne s’échappent, précieux nectar de vie passée perdu à jamais.
Il y avait de quoi rendre quelqu’un fou et d’ailleurs lui-même avait du l’être à certaines périodes de son existence. Quand à savoir s’il était actuellement sain d’esprit, c’était une question délicate et si lui-même ne pouvait y apporter de réponse, il doutait que d’autres y parviennent et, franchement, il s’en foutait.
Il connaissait tant de choses… Et en avait tant oublié…
Ce devait être le seul moyen qu’avait trouvé sa conscience pour continuer à exister : évacuer le trop-plein sous peine d’exploser. Mais, quand il y pensait comme ce soir, cela lui laissait toujours une étrange impression.

Il y avait si longtemps qu’il parcourait cette terre.
Bien sur, il ne se souvenait plus de sa naissance. Toute son enfance était perdue dans le flou des ans, des siècles, des millénaires.
Combien de temps lui avait-il d’ailleurs fallu pour se rendre qu’il était différent, que les autres vieillissaient et pas lui? Des siècles probablement…
Peu importe: à son échelle ce n’était que poussière de temps, quelques minutes insignifiantes.

Il ferma les yeux et se laissa envahir, submerger.
Flash-back kaléidoscopique d’images et de sons, de sensations pas tout à fait oubliées mais loin d’être distinctes...

Le grand incendie de Londres : la peur et la panique. Les flammes dans le ciel et cette fumée suffocante. Cris de terreur et immeubles s’effondrant.
Un V2 s’abat sur la ville : le lieu est le même, les flammes aussi, mais pas l’époque. La terreur et la mort sont intemporelles.
Il était à Sumer et Gilgamesh venait de quitter la ville. La lumière vive et crue du soleil sur les bâtisses de pierre et de torchis. Lui aussi devrait bientôt s’en aller.
Le sourire de ce jeune garçon de son âge et les serments d’éternelle amitié.
Un lit de mort et ce vieil homme dans les traits duquel il distingue le jeune garçon d’avant. Son regard, heureux de s’en aller avec son ami à ses côté, mais ressentant quand même cette injustice : un seul avait subis les affres de la vieillesse. L’autre avait toujours le même âge. Une quinzaine d’année depuis des éons et pour toujours. Adieu Chevalier de Saint-Nicolas. Adieu mon ami…
La mort, encore, mais comme elle se doit d’être : comme une farce, dans ce théâtre en Grèce et très vite, les rires de ces hommes en toges dissipent la tristesse.
Rires gras, odeurs de sueur et d’alcool, chants de marins : le rhum coule à flots à l’île de la tortue ce soir, car la prise a été bonne.
Paris, les années folles. C’est lui en train de psalmodier avec ces individus en robes noires? Ses mains décrivent des éclairs dans l’air et une lumière verdâtre se répand dans la pièce. Il savait donc faire cela il fut un temps? Probablement…
Un village en Afrique, des aborigènes australiens, une représentation de théâtre No : les images se bousculent dans sa tête sans qu’il lui soit possible de se remémorer de quand elles datent.
Le premier vol des frères Wright : les Etats-Unis, donc. S’ils savaient que Léonard de Vinci les avait précédé et que, avant lui, Archimède aussi avait conçu et expérimenté un engin volant. Il pouvait l’attester, il y était !
Cours d’escrime à Milan. Aïe ! La morsure de l’acier s’enfonçant dans sa chair et le maître d’armes lui disant d’aller faire panser ce bras. Avait-il manié à nouveau un fleuret depuis ? Il était incapable de s’en souvenir. Comme de tant de choses…
L’homme sur le sol est un policier ou un soldat quelconque. Il vient de la tuer, elle qu’il chérissait plus que tout au monde et dont il peine à se rappeler simplement le prénom désormais. Autour de lui, les coups de feu résonnent : la chasse aux sorcières a été lancée. Différente de l’ancienne (il le sait, il l’a vécu aussi) ou pas tellement : une fois de plus les gens différents sont pourchassés. Les gens comme lui cette fois : tous ceux disposant de pouvoirs. Et malgré le bien qu’ils ont pu apporter à la communauté, c’est la communauté elle-même qui cherche à les éliminer. Mais cela à cet instant il s’en fiche, car elle est morte. Astrid, il se souvient désormais de son nom. Des flots de tristesse l’envahissent instantanément et le souffle lui manque. L’oubli n’a pas que de mauvais côtés après tout. Elle est là, baignant dans son sang, la tête sur ses genoux. Un baiser léger sur son front puis sur ses lèvres au moment où la vie la quitte. Il se voit ramasser le pistolet gisant à ses pieds, se relever et vider le chargeur sur le policier, ce tueur… Haine contre l’humanité, ces créatures crasses et stupides. Il a du faire des choses discutables à cette période. Là encore, il ne s’en souvient pas, ne veut pas s’en souvenir. Est-ce une banque qu’il est en train de dévaliser ?
Woodstock ! La paix et l’amour. La boue aussi… Et Hendrix en symbiose parfaite avec sa guitare. Dieux que c’était bon.
Chevauchée dans la steppe mongole, le vent qui fouette son visage, les autres tout près de lui. Peut-être vais-je enfin gagner cette course. Ou la perdre. Peu importe, l’essentiel est de courir. Va-y, galope !
Dieu… Ou le diable… Ou quoi que ce soit, il est là, à Freedom City et il a déclaré cette ville comme étant sienne. Se terrer dans un recoin obscur en espérant que ces créatures mortes mais pourtant capable d’action ne le trouvent. Il y a des combats dans toute la ville : peut-être faudrait-il aller aider les défenseurs de cette cité pourrie? Peut-être faudrait-il déjà plutôt tacher de survivre ? Ils ont vu la vieille dame et se dirigent vers elle. Qu’en ai-je à faire ? Elle mourra d’ici quelques années de toute façon et sa vie est insignifiante : qu’a-t’elle fait de son temps ? Rien je suppose. Je ne vais tout de même pas risquer ma vie si précieuse pour elle. D’autres peuvent s’amuser à jouer les héros si ça leur chante, mais pas moi… Et merde ! Je me lève et me précipite vers les créatures en hurlant afin d’attirer leur attention. Après tout, ai-je vraiment fait plus de mon temps ?

Il ouvre les yeux et prends conscience de ce qui l’environne.
Il est toujours assis face à cet écran, seule source de lumière dans cette pièce plongée dans une bienveillante pénombre.
Les souvenirs sont des joyaux précieux mais traîtres: il convient de les conserver et l’on peut les contempler, mais il n’est pas sain de céder à leur éclat hypnotique. Il ne sont que des cristaux de vie, des moments piégés comme des insectes dans l’ambre.
Refermer l’album aux photos jaunies de sa mémoire et vivre l’instant présent : c’est la seule solution !

Le jeune homme sélectionne une nouvelle piste et monte le son à fond dans son casque. Ses doigts se mettent à pianoter avec une incroyable dextérité sur le clavier de son micro-ordinateur.
_ Voyons-voir ce qu’il a dans le ventre ce serveur militaire. Je suis sur qu’ils n’ont même pas un firewall décent.









Freedom City, 10 octobre, 08h36:




_ O’reilly Peter.
_ Présent!
_ Sellins Jane.
_ Présente!
_ Smith Eric.
...
Smith Eric?
...
Smith Eric!!!

Pas un bruit dans la salle de classe, chose assez rare pour être notée.
Mais étrangement, aucun des élèves n'émit un son ou n'osa même l'une de ses remarques habituelles.
Cette subite épidémie d'aphonie foudroyante n'avait probablement rien de viral.
Un observateur avisé aurait même pu se risquer à l'attribuer au fait que Mlle Howard, le professeur de cette classe, commençait à s'énerver de plus en plus.
Tout du moins, c'est ce que laissait supposer le ton rageur qu'elle employait ainsi que ses changements de teinte: son visage devenant de plus en plus rouge au fur et à mesure que sa main droite, tenant fermement un stylo, blanchissait.

Professeur et élèves prêtèrent attention à un léger son de roulement en provenance du couloir et s'intensifiant au fur et mesure qu'il se rapprochait.
Le bruit d'un crissement de bois contre le sol remplaça celui des roues.
Dix secondes plus tard, la porte s'ouvrait lentement et un jeune homme pénétrait dans la salle de cours.

Dans les seize ans, pas très grand ni excessivement musclé et des cheveux châtains perpétuellement en bataille.
Quelqu'un qui aurait pris la peine de regarder derrière les lunettes et les yeux mi-clos eu trouvé un regard intense et profond.
Enfin, peut-être pas ce matin là.
Il portait un bermuda en jean délavé, des baskets ayant depuis longtemps dépassé l’apogée de leur existence, ainsi qu’un T-shirt noir bien trop long sur lequel on pouvait distinguer le nom d’un obscur groupe de rock. Le tout vaguement recouvert par un imperméable gris mastic à la propreté douteuse qui donnait à l’ensemble un aspect étrange et décalé.
Tout ceci contredisait bien sur allègrement le règlement de l'établissement quand à la tenue correcte exigée, mais, objectivement, ils étaient peu à le respecter et encore moins à tenter de le faire appliquer.
A la réflexion, la planche de skate-board jaillissant de son sac à dos noir devait elle aussi contredire au règlement intérieur, surtout quand elle était utilisée dans les couloirs et escaliers du dit lycée. Idem pour le baladeur mp3.
Un rapide sondage auprès des professeurs et du principal eut montré que tout ce petit monde se fut avéré ravis si cela constituait les deux seules infractions à la discipline que l'on eu pu reprocher à cet élève.
Pour être tout à fait franc, ils se seraient avérés encore plus ravis si, deux mois plus tôt, il n'était pas arrivé dans ce lycée.
Enfin pour l'heure, la personne en cause n'était pas le principal, mais ce sympathique élève du nom d’Eric Smith.

Honnêtement, on peut douter que son professeur eut osé associer l'adjectif "sympathique" au nom "Eric Smith".
D'autres adjectifs nettement plus péjoratifs et grossiers, oui, mais probablement pas "sympathique", du moins pas sans perfusion de morphine et double-prozak avec cognac et sans glaçons.
Elle se retenait d'ailleurs avec une énergie peu commune pour empêcher les sus-dits adjectifs de jaillir de sa bouche et se contenta d'un
_ Vous êtes en retard, Monsieur Smith!
Le ton était sinistre et chargé de colère contenue. Difficilement contenue...
Lentement, Eric releva son bras afin d'approcher son poignet à une distance de vision correcte puis, tout aussi lentement, le laissa retomber mollement en se contentant d'un seul mot, prononcé d’une vois lasse et trainante.
_Oui.
Le professeur ainsi que tous les élèves attendaient la justification qui ne devait pas manquer de suivre.
Ils en furent pour leurs frais.
A gestes mesurés et posés, Eric regagna son pupitre (ce qui, compte tenu du fait qu'il s'installait au premier rang près de la porte, ne lui pris donc que peu de temps).
Ses gestes étaient toujours aussi lents quand il ôta son imperméable et s'assit
Il n'entreprit même pas de sortir ses affaires de son sac.

Intérieurement, le professeur bouillait.
Elle attendait l'excuse qu'aurait dû lui débiter cet élève afin de pouvoir se laisser emporter par sa colère.
Il aurait dû s’exprimer et elle, son professeur, aurait alors pu agir, crier, enfin faire quelque chose au lieu de rester ainsi bouche bée, serrant si fortement son stylo qu'elle risquait de se briser toutes les phalanges.
Le silence de cet élève la mettait, elle, en infériorité et son absence de réaction risquait de saper encore plus son autorité bien précaire sur cette classe.
Mlle Howard tenta (vainement) de regagner un semblant de contrôle émotionnel et, d'une voix qu'elle espérait pouvoir passer pour calme, résolu de contre-attaquer.
_ Et bien, Mr Smith: voulez-vous passer au tableau afin corriger les exercices?.
_ Non merci.
Un tremblement silencieux envahit la classe et la stupeur gagna les élèves.
Ce ne fut pas la stupeur qui gagna le professeur, mais bien la rage.
Dans ce qui ressemblait plus à un hurlement de bête blessée qu'à une parole humaine elle vociféra
_ Mr Smith, ce n'était pas une question: venez tout de suite au tableau!
_ Excusez-moi, mais la structure sémantique de votre phrase était pourtant bien celle d'une...
_ TOUT DE SUITE!!!
Avec un dédain élégant, Eric repoussa une mèche de ses cheveux et se leva.
Face à lui, le professeur écumait et tentait de reprendre son calme ou, à défaut, son souffle.

Cet élève l'avait humilié, ridiculisé devant toute sa classe.
Et, plus grave encore, ce n'était pas la première fois. Elle allait se venger.
_ Vous n'avez pas de feuille, éructa-t'elle. Et un sourire carnassier envahit ses traits.
Je suppose que vous ne vous êtes pas donné la peine de faire ces exercices?
_ Je présume que si je déments vous n'allez pas me croire, rétorqua Eric de sa voix moqueuse.
_ C'est ce que nous allons bien voir.
Interrogation écrite spéciale uniquement pour vous, Mr Smith.
Cela ne vous posera bien sur aucun problème d'effectuer ces exercices et de me les rendre par écris durant cette heure pendant que vous camarades suivront le cours.
Ces exercices avaient été prévu pour les occuper aux moins un après-midi entier chez eux, elle le savait bien, mais après tout une note misérable devrait un peu calmer cet impudent et, même si les professeurs se devaient normalement d'être au-dessus de ça, lui permettre de venger son honneur bafoué.
_ Vous êtes sure que...
_ Sure et certaine! Elle jubilait.
Vous ne bénéficierez pas d'une minute de plus pour les faire, inutile d'essayer de m'apitoyer.
Et voilà ce qui arrive quand on tente de me prendre pour une imbécile, petit effronté, ajouta-t'elle intérieurement.
_ Et si j'ai fini avant.
_ Avant?!? Ah! Ah! Et bien dans ce cas vous pourrez partir, bien sur, répondit-elle bon prince avec une lueur sardonique dans le regard.

Tout aussi lentement, Eric regagna sa place et, sans même se rasseoir, remit son blouson et extirpa plusieurs feuilles de son sac avant de le repasser sur son épaule.
Il tendit les copies à son professeur médusé.
_ Voilà.
Il y avait une erreur dans l'énoncé de la question 3a: il fallait que cela soit un moins et pas un plus devant la racine carrée, mais j'ai rectifié de moi-même.
J'en ai aussi profité pour faire ces deux exercices supplémentaire, vu qu'il semble que vous les ayez tous tiré de l'ancien manuel des terminales scientifiques. Pas un mauvais manuel d'ailleurs, mais un peu trop simple j'ai trouvé.
Au revoir...

Eric quitta la salle.
Cinq minutes après, un élève faisait maladroitement tomber sa règle, ce qui, étrangement, se solda par une interrogation écrite pour toute la classe dont le résultat fut dramatique.
Enfin, pour tous les présents, bien sur…"
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psychee

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Date d'inscription : 24/09/2006

Eric Empty
MessageSujet: Re: Eric   Eric EmptyJeu 1 Mar - 16:36

J'avais jamais lu...
Je le regrette...

mais c'est géant... voilà... point, y'a rien d'autre à dire.
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Dreyf

Dreyf


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Date d'inscription : 27/09/2006

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MessageSujet: Re: Eric   Eric EmptyJeu 1 Mar - 17:42

Embarassed
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MessageSujet: Re: Eric   Eric Empty

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Eric
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