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 The Alternity, Livre d'une fin annoncée, I

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psychee

psychee


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MessageSujet: The Alternity, Livre d'une fin annoncée, I   The Alternity, Livre d'une fin annoncée, I EmptyMar 6 Mar - 22:42

Ceux qui l’avaient croisé plus d’une fois l’avaient surnommé Gateway.
Mais le vieil aborigène n’avait jamais dis son nom. A vrai dire, il n’avait jamais prononcé un mot depuis aussi longtemps que des gens l’avaient croisé.

Dr Manhattan était auprès de lui, nu.

Devant eux, le désert de l’Australie. Dire où sur un sous-continent si immense serait improbable.

« Combien font sept fois sept, Gateway ? »

Le vieil aborigène vêtu en tous atours d’un pagne tourna lentement son visage plissé à la peau quasi noir d’être brulé par le soleil. Dans cette sculpture du temps sur un visage humain, seul l’éclat de ses yeux semblait vivre.
Il ne répondit rien et détourna la tête. L’homme bleu et nu, qui n’était qu’une enveloppe corporelle pour un pur esprit, connaissait la réponse. La question était académique, il pensait juste à voix haute, et le vieillard n’avait que besoin d’écouter.

« A force de tentatives pour essaye d’interpréter tout ce qu’ils ont lu, ils en sont venus à oublier les solutions les plus simples. Sept fois sept font quarante-neuf, ce n’est pas sept fois sept qu’ils cherchent, mais un simple nombre. Il leur aura fallu un ordinateur pour arriver à comprendre ce qui ne nécessitait que la plus élémentaire logique arithmétique. »

Dr Manhattan parlait à voix haute. Peut-être un reliquat de son humanité venait-il refaire surface, comme sa curiosité injustifiée envers le veilleur des Portes, qui ne disait jamais rien.

« Donc ils ont compris, en fin de compte, et avant le terme de la fin logique de leur calendrier. Ils ont donc une alternative. Il en reste 12 à trouver. »

L’aborigène aquiessa sans se retourner. Il savait tout cela. Dr Manhattan avait le pouvoir de la logique la plus pure accessible à une conscience qui fut humaine, associée au don de satisfaire sa curiosité sans mal, quand on traverse à l’envie toute forme de matière ou d’énergie. Gateway savait parce qu’il écoutait le vent, la pluie, le froid qui casse les pierres blanchies de chaleur des jours durant, le monde des rêves par delà le Monde Faux, celui qui avait engendré le pur esprit au corps bleu qui se tenait à ses cotés. Il savait que des hommes tentaient de faire avec leur bêtise l’immense effort de comprendre ce que seule la plus infinie sagesse eut pu traduire. Qu’ils avaient mis un linceul fait de toute leur technologie sur un tombeau né du Monde Vrai. Que le Monde Faux naissait du rêve des esprits dans le Monde Vrai, et que les rêves s’arrêtent toujours un jour d’être rêvé. Il n’y passait ici, avec ce corps décharné que le temps de l’observer…

« Oui, Gateway, je vais observer. Les alternatives sont nombreuses, mais leur plan est arrêté et pour être parfait, il ne doit comporter aucune erreur. Il reste 12 chances d’en faire. Mais quoi qu’ils fassent, la course du temps est comme celle de la matière et ne peut être freinée ou contrecarrée… »
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psychee

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MessageSujet: Re: The Alternity, Livre d'une fin annoncée, I   The Alternity, Livre d'une fin annoncée, I EmptyMar 6 Mar - 23:31

La pièce n’a jamais été éclairée depuis sa construction. Elle est quelque part au fond d’un bunker dont personne ne pourrait dire où il peut se trouver. Rien ne peut l’atteindre. Rien qui puisse être physique, ou pas.
Nul depuis sa construction n’y a pénétré.

« Les données statistique sont de plus en plus précises, désormais. Nous pouvons en conclure qu’il reste 1137 jours avant l’impact. Si nous nous fions au livre, les premiers signes clairs devraient déboucher sur des apparitions nettes et étudiables dans les 175 prochains jours. »

« Une idée de leur forme ? »

« Aucunes. Mais le projet Alternity Zéro va faciliter les investigations en réduisant énormément la marge d’activités parasites. Il restera cependant à permettre un maximum d’observations, nous aurons peu de temps pour les étudier. »

« Vous pensez à une réponse ? »

« Oui. Aegis est sous contrôle, mais le contrôle reste et doit rester fin. Donc nous devons amasser le maximum d’information avant la fin de chaque manifestation. Il ne faudra pas compter avoir plus de 24 heures. Il est évident qu’il y aura une réponse de résistance, et cette réponse est souhaitable, et même comme le programme l’a exprimé, à encourager. »

« Ce qui va à l’encontre du travail de communication effectué. C’est un paradoxe difficile à gérer, vous en êtes conscients ?

« Je me permet d’intervenir, mais ce paradoxe a déjà été discuté. Nous avons laissé assez de marge de manœuvre pour permettre une réaction rapide en cas d’apparition de chaque manifestation, tout en privilégiant le choix d’éliminer un maximum de parasitage dans les prédictions. Le livre doit être suivi. Mais nous savons qu’il prévoit depuis le début cette réponse, et que les événements prouvent que la prédiction reste correcte. Les éléments nécessaires à cette réaction sont là. Nous ne devons pas les empêcher d’intervenir. Ils font partie du livre. »

« Ce qui veut dire compter sur un facteur de chaos pour établir une prédiction stricte, vous réalisez que Melchior est déjà hors limite de calcul probabilistique, et vous pensez lucidement admettre d’ajouter un risque à ses marges d’échec de calcul ? »

Nul n’avait jamais pénétré dans la chambre. Elle n’avait pas de nom. Les gens qui allaient et venaient sur l’étage supérieur ignoraient même son existence. Seuls des lumières, rouges, intermittentes, éclairaient pendant un bref instant une petite surface du sol, nu, et noir, comme le reste.
Des lumières qui dessinaient des numéros… et s’éclairent ici les numéros 3, 4, 5, et 6…

« Le plan d’origine prévoyait un contrôle absolu, mais le livre n’avait jamais laissé le moyen de prédire que cela concernerait statistiquement 550 000 personnes. La prédiction reste toujours exacte à 99,9%. Ils arrivent, et même avec un niveau d’interférence élevé, le plan reste valide »

« Le Livre ne mentionnait même pas textuellement l’existence de plus d’un continent, et le plan a été écrit par des gens qui ne pensaient pas que l’humanité dépasserait le milliard ! Vous rendez-vous compte que la probabilité d’erreur est forcément supérieur à 0.1% ? »

« Le plan ne doit jamais être remis en doute. Il a suivi le livre depuis le début, toutes les prédictions statistiques ont été confirmés. Il n’en manque qu’une, pour certifier de l’exactitude de nos calculs. »

« Son tombeau sera ouvert le 9 Mars, comme il l’a demandé dans son testament, et le carnet sera consultable. »

« Vous êtes sûr de son contenu ? »

« Oui, même si nous avons préféré ne pas tenter de le vérifier par nous-mêmes par soucis de discrétion. Mais même si les probabilités laissent apparaître que la réponse et la dernière prédiction peuvent apparaître par une autre voie, nous pensons que les concordances d’événements rendent la prédiction exacte. »

« Alors il aura gardé cachée la quadrature du cercle dans la tombe. »

« Comme un cadeau à l’humanité, oui. C’était son souhait, il a toujours été un foutu idéaliste. »

« Le 9 Mars, nous aurons la dernière équation à la prédiction. Qu’il s’y trouve le dernier signe ou pas. Pour l’heure, et jusqu’à cette date, le plan doit être suivi. Il reste exact à 99.9%. Mais nous devons trouver les 12 derniers. »

Les lumières s’éteignirent… Dans l’ombre il n’y avait rien, que le silence…
Et un corps qui s’éclaira seul, quand il traversa les mètres de béton, d’acier, de plomb, et de champs électromagnétiques qui isolaient la pièce. Un corps nu, à la peau bleue…
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psychee

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MessageSujet: Re: The Alternity, Livre d'une fin annoncée, I   The Alternity, Livre d'une fin annoncée, I EmptyMer 7 Mar - 14:46

(source musicale: Gustav Holst, Saturn, The Bringer of Old Age, tiré de The Planets)

( les textes qui précèdent, et vont suivre, sont des textes de BG. Ils mettent en scène ce que vos persos ne voient pas, et ne savent pas, ne verront pas, et ne pourront comprendre qu'au cours du jeu -peut-être. Ils sont là comme narration hors-champ, à l'instar de techniques narratives littéraires. Ils permettent de mettre en scène des éléments de l'intrigue et de l'histoire destinée à vous permettre de vous immerger dans le contexte de la campagne, et de vous faire toucher du doigt, mais sans jamais vous en réveler assez pour vous donner le fil conducteur de l'intrigue, la complexité et l'ambiance de la campagne en elle-même.
Ils seront nombreux, et apparaitront au fil de la campagne, et de vos agissements, décrivant les actions de personnages, et les événements, qui seront l'écho de vos propres actions.
Ces textes vous rappeleront que le monde vit et se construit loin de vous, et parfois sans vous, mais que tout est lié.)
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psychee

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MessageSujet: Re: The Alternity, Livre d'une fin annoncée, I   The Alternity, Livre d'une fin annoncée, I EmptyMer 7 Mar - 22:01

L’incroyable pouvoir de la conscience collective humaine est sa faculté à oublier. Ce qui était une donnée dont tenaient compte tout les hommes politiques. Il était estimé en général, bien que nul n’ai réellement essayé d’en faire une étude réellement approfondie, et surtout assez neutre pour détromper les assertions des grandes agences de stratégie de communication, que la mémoire humaine, prise dans l’ensemble de sa fonction de groupe sociale, ne s’étendait pas au delà de trois ans.

Et c’était pratique. Qu’un homme politique ai fait la pire énormité qui soit, s’il pouvait trouver une diversion apte à cesser qu’on en fasse les gros titres dans les six mois, et il n’avait qu’à patienter trois ans pour être blanc comme un linge. Si tant est qu’il avait bien sûr le moyen d’éviter que les gens connaissant cette règle ne viennent déterrer ses squelettes dans le placard.

Il en allait de même pour les visages, les stars, les célébrités, et les héros. Le monde oubliait les visages, les noms, les actes, et les causes. Il fallait simplement attendre.

L’homme qui marchait dans la rue pavée, bordée d’arbustes hauts à feuilles blanches et découpés sous le soleil d’un printemps timide, et qui était sans doute le seul dans un rayon de 2 kilomètres à pouvoir reconnaître comme des micocouliers des Pyrénées, savait plus que personne que cette règle était vraie. Et qu’une autre l’était encore plus :
« L’histoire ne se répète pas. Elle bégaie. »

Il était de grande taille, et sans être réellement costaud, assez athlétique, malgré sa carrure de gymnaste, pour en général donner envie à n’importe quel passant de lui céder assez de place pour le trottoir pour n’avoir lui-même à éviter personne. Les tempes grisonnantes, il affichait une sorte de cinquantaine qu’on se serait tenu à conserver la plus alerte possible. Eventuellement, seules les poches sous ses yeux, que dissimulaient mal des lunettes de vues élégantes, auraient laissé dire que la tentative n’était pas tout à faire réussie.

La rue courrait en ligne droite dans un quartier résidentiel de Washington. Derrière des hais aux essences plus ou moins exotiques s’étalaient des parcs et des jardins comme écrins pour des maisons de grande taille, la plus part d’époque colonial, ou datant du XIX° siècle. Un lieu riche, où les passants étaient peu nombreux, en général promeneurs, employés de maison, éventuellement agents de sécurité ou d’entretien. Le quartier abritait les demeures d’une poignée des hommes politiques les plus installés de la vie américaine, de divers consultants en économie ou en stratégie, et tout ce que l’on pouvait compter d’hommes assez fortunés pour payer les charges et les frais de ces bâtisses qui en moyenne faisait une vingtaine de pièces.

Il y avait aussi quelques écoles, toute de grand luxe, bien sûr. En général installés dans les manoirs les plus étendus. Il se dirigeait vers l’une d’elles. Elle était connue avant tout pour une caractéristique rare dans les écoles installés dans le District Sud, c’était de ne pas être une école de préparation aux grandes universités de droit ou d’économie, mais simplement une école spécialisée dans le suivi scolaire des surdoués. L’idée que le concept fut simple le fit sourire.

Mais au regard de l’étalage de moyens financiers dont faisaient preuves propriétaires, locataires et chefs d’entreprise dans le district, l’école apparaissait comme en effet d’une part simple, d’autre vouée à une cause d’une capacité de retour sur investissement immédiat de peu d’intérêt.

Mais les moyens mis en œuvre pour assurer la bonne marche de cet établissement étaient énormes, et tandis qu’il marchait, il se souvint en souriant que cela lui avait couté sans doutes trois fois le prix des dommages et intérêts qu’il avait eu à verser devant la Haute Cours de Justice des Etats-Unis, au lendemain du Décret Alternity Zéro.

Il ne pleurait pas particulièrement l’argent qu’il perdait. Il avait une petite idée du don qu’il avait à en perdre en quantité astronomique à chaque fois que lui venait une idée révolutionnaire dont les moyens demandaient tellement de ressources qu’il s’avérait souvent qu’il n’existait pas à l’heure actuelle moins du dixième des matériaux et appareils qu’eut exigé son développement.

Il pleurait beaucoup plus la perte de son tête brulé de beau-frère et la perte de ses idéaux, anéantis sous le poids de la justice et de la raison de l’état dont il était citoyen… de seconde zone, ajouta-t-il mentalement. Aegis avait tué Michael Summer, parce qu’il avait l’ordre de mettre fin à ses agissements. Et la Torche, qui n’obéissait à personne sauf quand ça lui chantait, avait résisté. Pas en vain. Mais cela avait couté des vies humaines, et la sienne avec.

Triste fin pour les quatre fantastiques. Il secoua la tête, il était inutile de revenir là-dessus. L’avantage était qu’il pouvait marcher dans la rue, six ans après cela, sans que personne ne fasse attention à lui… On avait oublié son image, comme on avait oublié les supers. C’était finalement une bonne chose. Mais il savait qu’il pensait cela parce qu’il essayait simplement d’admettre qu’il valait mieux accepter, que de regretter.

L’homme traversa trois rues, puis une allée immense… C’était au bout du district que se trouvait l’école, isolée au regard par des rangées de cyprées qu’on avait laissé pousser librement, ou presque. Derrière, le parc s’étendait sur deux milles carrés, et l’école et ses dépendances en couvrait le centre. La balade lui ferait du bien.

Il sonna devant la grille. Il y avait un digicode, et une caméra. Il savait aussi que la lumière de la veilleuse du digicode cachait un identificateur rétinien. C’était lui qui avait imaginé cet ingénieux système, qu’il avait couplé à une base de donnée fort bien nourrie de toutes les empreintes rétiniennes enregistrées par les polices du monde, et qu’il réactualisait souvent. Il n’aimait pas employer le mot « pirater ». Après tout, ça ne faisait de mal à personne.

Une voix élégante et calme répondit. Charle-Robert, le majordome. Qui était, hors de son service, un épouvantable sale français, râleur et boute-en-train. Maitre de la savate aussi.

« Bienvenue monsieur Charles Baxter. Je vous ouvre, vous êtes toujours attendu avec impatience. »

La grille s’ouvrit. Sur le métal, on pouvait lire en fer forgé, rehaussé d’or, le nom de l’école :

« Ecole Da Vinci, institut pour surdoués »
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